Le féminicide de Giulia Cecchettin, étudiante de 22 ans, qui a été portée disparue pendant une semaine avant d'être retrouvée morte dans un ravin ce samedi 18 novembre, a choqué toute l'Italie, en particulier la jeunesse. Des étudiant·es se sont mobilisé·es dans tout le pays pour dénoncer la culture patriarcale, en organisant des "minutes bruyantes", répondant à l’appel de la sœur de Giulia, Elena Cecchettin. "Si demain c’est moi maman, si demain je ne rentre pas, détruis tout. Si demain c’est mon tour, je veux être la dernière". Ce poème de l’activiste péruvienne Cristina Torres-Cáceres dénonçant le fléau des féminicides est récité durant les manifestations et est devenu le symbole de cette mobilisation, jusqu'en Belgique où le même slogan a été apperçu lors de la manifestation du 26 novembre dernier contre les violences faites aux femmes. En Italie, 106 femmes ont été tuées en 2023, dont 87 dans un contexte familial ou affectif, selon le ministère de l’Intérieur. Contrairement à la Belgique, le pays n’a pas de loi sur les féminicides et les statistiques changent en fonction de la définition utilisée. Dans notre pays, au moins 24 féminicides ont été recensés pour cette année au moment d'écrire ces lignes. Les Grenades | |